Présentation
« Tourner nos regards vers ce lieu fragile où tout est encore poésie et confine au sacré. »
Claude Margat
L’histoire commence en 2002 par la rencontre artistique et humaine de Frédéric Sarezza et Laure Thomas.
Faisant de nécessité vertu, ils font le choix d’une vie nomade et créative: jour après jour, ils s’installent spontanément sur les places de villages pour
jouer leur spectacle « Les Poissons Pierre », ouvrant ainsi des fenêtres d’étrange et de merveilleux dans le quotidien des passants. Ils sillonneront
ainsi l’Europe, du Danemark jusqu’au Maroc.
En 2005, la compagnie qu’ils fondent sera nommée « Les Journaliers », en hommage à ces belles années simples et pleines de sens.
Artistes, artisans-auteurs-comédiens-danseurs, ils créent de A à Z des pièces de théâtre gestuel masqué et des « performances ».
Leur inspiration puise dans les mythes, les archétypes, l’animalité, le sauvage, l’inconscient, l’invisible…
Ils explorent des thématiques telles que notre part d’ animalité, la mort, la vieillesse et la transmission, le sacré, les parts d’ombre…
Les processus de transformation les fascinent et ils s’inspirent pour cela beaucoup de la nature, en travaillant l’écoute du subtil, de l’organique dans
le mouvement et l’immobilité.
Le masque est central car c’est un des premiers moyens de transformation et d’évocation du mystère, y compris dans sa forme minimale : le visage
recouvert de terre.
Laure et Frédéric aiment se connecter durant leurs performances à un certain « invisible » présent et danser avec lui.
Lenteur, douceur, présence, silence et souffles, mots inspirés, leur démarche est sensitive, poétique.
Parce que leur univers propose une connexion au sensible, ils privilégient les petites jauges, une ambiance intimiste, de la proximité.
Il est important pour eux de favoriser une rencontre et des échanges avec le public, que ce soit de façon informelle et conviviale ou organisée sous
forme de cercle de parole.
Ils tentent à leur façon d’assumer la fonction rituelle du spectacle : se relier aux autres, être inclus dans plus grand que soi, donner sens… Outil de
transformation personnelle et collective, de transmission, de « reliance ».
La compagnie Les Journaliers a été conventionnée par la Région Poitou-Charentes pendant plusieurs années, subventionnée pour ses créations par
le département 17 et la Drac , elle est familière des festivals d’Art de la Rue, des programmations du Patrimoine, des petites scènes culturelles , des
médiathèques etc.
En même temps, elle a toujours préservé sa faculté et son intérêt à créer des rencontres inattendues avec des publics différents dans des lieux
atypiques, à des heures inhabituelles, mêlant ainsi art et quotidien, culture et nature ( pleine nature, grottes, jardins, garages, granges, étables…).
La compagnie a effectué un travail de fond et au long cours dans le paysage : « Les Êtres Deboue », à travers des ateliers de recherche corporelle et
des performances publiques, avec une équipe d’amateurs passionnés et un peu fous. Cette proposition artistique perdure après 12 années
d’existence.
Elle a aussi régulièrement animé des « Marches de Lents » dans l’espace publique, un acte poétique, une heure en lenteur pour voir les choses
autrement …
Laure et Frédéric aiment aussi transmettre à travers des ateliers de recherche, des interventions pédagogiques notamment auprès des jeunes
personnes et des « atypiques ». La compagnie bénéficie de l’agrément « Éducation Nationale ».
Laure Thomas
a toujours été sensible à la présence agissante de ce qui ne se dit pas, ce qui ne ce voit pas. Fascinée par l’inconscient, nos mondes intérieurs et nos motivations profondes. La poésie, la littérature, l’imaginaire, l’ont guidée, nourrie et réconfortée dans ces explorations.
Elle trouve dans le spectacle vivant, par sa dimension rituelle et cathartique, un espace protégé pour vivre la complexité du vivant dans toute son intensité et son épaisseur.
Sa formation prend deux axes. Une formation corporelle et artistique en théâtre gestuel, danse et cirque ( Jo Bithume, Sophie Lenfant, Hélène Garbaye), en danse libre et improvisation, en danse Buthô (Gyohei Zaitsu, Christine Quoiraud), en Capoeira…. et c’est avec Frédéric Sarezza qu’elle découvre la magie du masque et s’autorise à vivre ce métier.
En parallèle, elle explore sans cesse l’esprit humain et ses aspirations d’élévation. Elle se forme en psychothérapie humaniste et symbolique (EFAT), en pratiques contemporaines de rituel (Horites), en Communication Non Violente, en pratiques d’ateliers philosophiques et de pleine conscience.
« Mes premières émotions artistiques ont été des bouées vitales, irradiant en moi une furieuse et amoureuse envie de vivre, un encouragement à « n’être que moi même », pleinement. C’est une quête personnelle qui me rend vraiment curieuse et accueillante de la diversité des « êtres au monde ». C’est pourquoi j’aime transmettre et accompagner les autres en ce sens. J’aime l’imperfection, l’incertain mais aussi l’intensité, les ombres et les failles d’où surgit la lumière, la grâce de ce qui nous dépasse et nous accueille. Je cherche la présence, la vibration de la vie, la liberté et la détente (l’amour), le sens, la bienveillance, le rire… Tout un théâtre, toute une vie ».
Frédéric Sarezza
Pratique depuis bientôt 40 ans une forme de théâtre gestuel masqué fondée sur un état d’être et une approche sensible et consciente des diverses énergies qui nous traversent, nous entourent et nous animent.
Cofondateur de la Cie Tournemine de 1985 à 2000 et de la Cie les Journaliers depuis 2005, il explore sans cesse de nouvelles manières de célébrer le « rituel spectacle » dans des lieux et espaces publics, naturels ou dans des sites remarquables.
Insatisfait de la manière dont l’Art et la Culture sont considérés sous nos latitudes, la vie lui fait croiser des maîtres Soufis, Amérindiens, Japonais, Balinais et Français « inspirés » qui lui apprennent et l’éprouvent dans sa quête, le plus souvent par imitation, imprégnation, et expérimentation.
Des formation en Feng Shui et en Constellations Familiales lui révèlent que les Actes Créatifs pratiqués en conscience et dans le respect des lois Organiques sont de formidables outils d’Harmonisation, d’évolution et de reliance ( à soi, à son environnement, aux autres Humains, à toutes les Créatures Vivantes, à l’univers).
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